Arbitre central en National, Ahmed TALEB nous parle de son parcours, sa préparation et ses ambitions.

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

J’ai commencé l’arbitrage en 2009/2010, j’étais alors en Seconde. J’ai été « poussé » par un ami qui avait débuté l’année précédente. Avant de passer l’examen, j’aidais mon club en arbitrant les plateaux de jeunes. J’ai suivi un parcours classique : arbitre de Ligue puis Jeune Arbitre de la Fédération (JAF) pendant 2 ans. J’ai fait partie des 6 JAF Elite pouvant bénéficier de la passerelle directe pour devenir F4. J’ai été sélectionné et j’ai évolué pendant un an et demi en Nationale 2, avant de passer Arbitre Fédéral 3 !

 

Est-ce qu’on ressent un gros écart entre le National 2 et le National 1 ?

Pas forcément en termes de niveau de jeu, mais effectivement dans l’intensité et l’impact physique proposés par les équipes c’est différent. C’est un championnat difficile à arbitrer parce que les équipes se valent. Sur le plan arbitral, il faut être régulier car on est observé sur toutes les rencontres et les attentes ne sont plus les mêmes.

 

Comment se passe votre préparation au quotidien ?

Lorsque je suis désigné en tant qu’arbitre central, mon objectif est d’être prêt pour le week-end. Je prévois une grosse séance PMA en début de semaine puis une séance aérobie, une séance de renforcement musculaire puis enfin une séance de vivacité la veille du match. Et pour terminer une dernière séance de récupération après le match. Je prépare également les rencontres sur le plan technique en analysant les tactiques, les effectifs, joueurs clés etc…

Quand je suis désigné en tant que quatrième arbitre, le programme est différent, avec d’avantages de séances d’entrainements tout en gardant à l’esprit qu’il faut se tenir prêt à entrer en jeu à tout moment.

 

Avez-vous des ambitions dans l’arbitrage ?

On est tous des compétiteurs, des sportifs : on a envie d’évoluer au niveau supérieur. J’ai envie de gravir les échelons et d’évoluer dans le secteur professionnel. Je reste humble car j’ai de la chance d’être en National et j’y prends du plaisir.

 

Avez-vous d’autres projets ou des activités en dehors de l’arbitrage ?

Je m’investis dans l’arbitrage départemental en tant que référent de la formation dans mon District de la Côte d’Azur ! Sur le plan professionnel, je suis dessinateur en urbanisme pour la Métropole de Nice : j’établis des plans relatifs à toutes les procédures foncières sur l’ensemble des 49 communes de la Métropole. C’est important pour moi d’avoir un emploi à côté de l’arbitrage, c’est parfois difficile mais c’est un rythme de vie à prendre.

 

Que peut-on vous souhaiter pour cette fin de saison ?

Simplement de terminer la saison correctement, en étant performant et surtout prendre du plaisir.

 

Un mot pour les jeunes arbitres, ou ceux qui voudraient se lancer dans l’arbitrage ?

Il faut avoir beaucoup de courage. Je leur tire mon chapeau ! Ne lâchez surtout pas ! Pour ceux qui voudraient se lancer : n’hésitez pas à venir essayer ! C’est une école de la vie. L’arbitrage apporte un cadre, une maturité. C’est une belle fonction !

Crédits Photo : La Bérichonne Chateauroux