Arbitre central promu en Ligue 2, Antoine VALNET nous parle de son parcours, sa préparation et ses ambitions.

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

Je suis originaire du District du Doubs Sud dans la Ligue Bourgogne - Franche-Comté. J’ai longtemps été joueur, de mes 6 à 19 ans. J4ai commencé à arbitrer à mes 14 ans et j’ai pris goût à l’arbitrage petit à petit. A mes 19 ans, j’étais en plein dans mes études, je ne pouvais pas tout concilier alors les responsables de l’arbitrage local m’ont motivé à persévérer dans la fonction. Le fait d’arrêter le football tard a fait que je n’ai pas été Jeune Arbitre Ligue et Jeune Arbitre Fédération. Je suis passé Fédéral 4 à 26 ans puis F3 (National) lors de la saison 2018-2019.

 

Comment avez-vous vécu l’annonce de votre promotion en Ligue 2 ?

C’était un jour particulier ! On sait que c’est le jour de l’annonce des résultats, le téléphone peut sonner à tout moment. Les minutes paraissent des heures, et les heures des jours. J’étais conscient d’avoir fait une bonne saison mais sans cet appel de confirmation, c’est stressant. J’ai pu fêter cette promotion avec ma famille et mes amis.

 

Comment se passe votre préparation au quotidien ?

Je m’entraîne tous les jours et je me laisse une journée de repos. J’ai notamment un préparateur qui me suit avec deux séances hebdomadaires sur le renforcement et la prévention de blessures. Je fais deux séances orientées sur la course, avec d’autres arbitres. J’ai également des séances d’aérobie, de vivacité où j’essaye de pratiquer une autre discipline comme le paddle pour diversifier.

Sur le plan technique et technique, je visionne des matchs et surtout des séquences spécifiques avec un outil pour préparer les rencontres. Je pense que la promotion en Ligue 2 va accentuer cette préparation.

 

Avez-vous des ambitions dans l’arbitrage ?

Quand on arrive à une marche de la Ligue 1, comme tous les autres, on touche au rêve de tout arbitre et on a envie d’atteindre ce niveau. J’ai envie de tout donner pour y arriver. En tant que passionné de football, j’officie aujourd’hui dans des stades où j’allais en tant que spectateur, j’espère maintenant le faire en tant qu’arbitre central.

Mais je veux avant tout me faire plaisir en Ligue 2 car c’est une chance d’y être. La, passion devient progressivement un métier.

 

Avez-vous d’autres projets ou des activités en dehors de l’arbitrage ?

J’ai créé une entreprise il y a 10 ans en courtage immobilier et en gestion de patrimoine où nous sommes 12 collaborateurs. Je vais continuer à développer l’activité pour l’après-carrière. Je pense que faire autre chose c’est important, j’ai besoin de m’évader professionnellement. J’ai 2 enfants, bientôt 3, la famille permet aussi de m’évader. J’observe et suit des jeunes arbitres également. Avoir cette diversité d’activités en semaine me permet d’avoir une mentalité différente et appréhender autrement les matchs.

 

Que peut-on vous souhaiter pour cette saison ?

Simplement de continuer à m’éclater sur les terrains de Ligue 2 comme en National. Que l’ascension puisse continuer comme depuis mes débuts depuis 18 ans.

 

Un mot pour les jeunes arbitres, ou ceux qui voudraient se lancer dans l’arbitrage ?

Je suis originaire des terres de Michel VAUTROT, donc j’ai vite baigné dans cette phrase : « L’arbitrage c’est l’école de la vie ». L’arbitrage m’a apporté de l’expérience, de la maturité, du sérieux dans l’engagement, des vrais atouts lorsqu’on cherche un métier. Ce sont des qualités valorisées dans le monde du travail. Pour manager un groupe ce sont des qualités essentielles. Aux jeunes qui aiment le football, je leur conseille de tester l’arbitrage pour s’engager dans une aventure humaine qui peut devenir incroyable !

                           

Crédits Photo : FFF / Antoine VALNET