Le confinement a modifié le quotidien des Français. Pour les arbitres, il faut s’adapter pour garder la forme. Restez chez soi, c’est protéger les autres. Entretien avec Willy DELAJOD, arbitre Fédéral 1 et récemment promu international (le 1er janvier 2020). Il a notamment officié cette saison en Ligue 1, en Ligue 2, en Coupe de France et en Coupe de la Ligue.

· Une journée type en période de confinement ? Comment garder le rythme ?

La Direction Technique de l’Arbitrage nous alimente en conseils pour garder le rythme via notre préparateur physique.

J’ai la chance de pouvoir faire du vélo sur home traîner et le matériel dont je dispose à la maison me permet de bien m’entrainer tout en respectant le confinement. Ce travail physique regroupe principalement de l’aérobie, de la prévention de blessure et du renforcement musculaire.

Ce confinement nous permet de passer beaucoup de temps en famille et de profiter d’elle.

· Ce qui vous manque le plus ?

Ce qui me manque le plus ce sont ces moments de partage avec les gens que j’aime. Ensuite forcément le terrain et les sensations qu’il procure me manque beaucoup aussi. Parce que c’est notre passion, notre métier, ce pour quoi on travaille quotidiennement habituellement.

Mais il y a des priorités et la santé n’a pas son égale. Elle est complètement prioritaire et passe avant notre passion et nos envies. Nous nous devons de faire extrêmement attention dans cette période notamment pour préserver les plus fragiles telles que les personnes âgées. Pour conserver ce lien avec la fonction arbitrale et le terrain, la DTA est présente à nos côtés via des contacts téléphoniques réguliers mais également avec l’envoi de supports vidéo via une plate-forme commune sur lesquels nous travaillons sur de la prise de décision, des thèmes techniques précis ou encore sur des situations liées à l’assistance vidéo.

· Un mot pour les personnels en première ligne durant cette crise sanitaire ?

Je me rends compte de l’engagement total des personnes qui travaillent en première ligne dans cette crise sanitaire. J’ai moi-même de la famille en première ligne chez les personnels soignants.

Je voudrais leur dire que je suis admiratif de leur dévouement et de leur détermination. Je n’oublie pas non plus les routiers, les employés dans les supermarchés, et tous ceux que j’oublie.