Promu arbitre international FIFA au 1er janvier 2021, Aurélien BERTHOMIEU revient sur son parcours et sa passion pour le football.

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

J’ai débuté l’arbitrage dans le District de l’Hérault en 2006. J’y ai arbitré pendant 1 an et demi avant de monter Ligue : jeune arbitre puis 4 ans en tant qu’arbitre central senior. C’est à ce moment-là que j’ai fait le choix d’être assistant : 18 mois en ligue avant d’être candidat à l’examen de la FFF pour être assistant Fédéral 3.

J’ai officié pendant 2 saisons en tant qu’AF3 et une en tant qu’AF2. Je suis maintenant en Ligue 1 depuis 3 ans et en contrat Elite depuis 2 ans. C’est une progression plutôt rapide d’autant plus que j’ai eu l’occasion de travailler en duo avec Éric WATTELLIER. On a pu s’aguerrir ensemble, nouer une relation de travail mais aussi d’amitié !

Qu’avez-vous ressenti à l’annonce de votre promotion en tant qu’arbitre international ?

Beaucoup de fierté ! C’est le genre de nouvelle que l’on n’attend pas, à la sortie d’une année tronquée par la crise, mais c’est une très belle récompense. J’avais déjà eu la fierté d’être désigné pour la dernière finale de la Coupe de la Ligue en juillet. Je veux rendre la confiance qu’on m’accorde.

C’est une nouvelle marche qu’il faut franchir avec brio, une super nomination qui amène encore plus de travail, de rigueur et d’assiduité. Je veux prouver que je suis capable d’assumer ce nouveau statut.

Avez-vous des modèles ?

Difficile de citer tel ou tel arbitre. Quand on débute, on rêve toujours d’aller le plus haut possible. Je suis passionné de football donc je regarde beaucoup de matchs et d’arbitres. J’essaye par exemple de m’inspirer des assistants des autres grands championnats car le jeu est différent. Je regarde les placements et les déplacements ! En France je m’inspire aussi des plus expérimentés qui ont eu l’occasion de faire une Coupe du Monde, un Euro... ! Je pense notamment à Cyril GRINGORE, Michael ANNONIER ou Nicolas DANOS. Ils ont pour certains 10 ans de Ligue 1, ce n’est pas dû au hasard, il faut donc s’en inspirer.

Un mot pour les jeunes qui voudraient se lancer dans l’arbitrage ?

Il faut avant tout la passion du football et de l’arbitrage ! La motivation est tout aussi importante : rien n’arrive sans rien. Il faut prendre du plaisir pour progresser, écouter et apprendre des formateurs en district et en ligue avant d’aspirer au niveau fédéral.

Il y a 26 000 arbitres en France. Comme les joueurs, très peu d’entre nous arrivent au plus haut niveau. Il y a beaucoup de travail et de motivation, et un brin de réussite.

Les championnats professionnels continuent malgré la situation sanitaire. Je veux avoir un mot et une pensée pour les arbitres des ligues et des districts qui sont sans activité du fait de la situation sanitaire. Je sais qu’ils sont toutes et tous avant tout des passionnés, et aujourd’hui ils ne peuvent pas vivre leur passion !