A l’occasion des 20èmes Journées Nationales de l’Arbitrage, les arbitres de l’élite témoignent de leur proximité - thème de l’édition 2021 - avec les acteurs, le monde du Sport et leurs collègues des Districts et des Ligues.

Marc BOLLENGIER, arbitre promu F2 en juillet dernier a répondu à nos questions !

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

J’ai commencé l’arbitrage à l’âge de 15 ans, aujourd’hui j’en ai 29. Je suis originaire des Hauts-de-France. J’ai été Jeune Arbitre Fédéral (JAF) avant d’être nommé à la Fédération le 1er juillet 2015. J’ai officié pendant 5 ans en tant qu’Arbitre Fédéral 4, avant d’être nommé Fédéral 3 puis Fédéral 2 consécutivement.

 

Vous avez été promu en Ligue 2 cet été, que ressentez-vous ?

Forcément, beaucoup de satisfaction ! Quand on reçoit l’appel qui vous annonce la nouvelle, on est extrêmement heureux. Les sentiments sont mélangés mais j’ai ressenti beaucoup de joie et de fierté. On regarde dans le rétroviseur et on se dit que le parcours est extraordinaire. Jamais je n’aurais imaginé être là où je suis actuellement.

J’ai pensé à ceux qui m’ont aidé à mes débuts, qui m’ont accompagné sur les matchs et les formations. La famille et les proches aussi, j’ai une épouse et un petit garçon de 18 mois. L’arbitrage demande une implication totale et de nombreux déplacements, il est évident que contexte familiale est essentielle pour réussir.

 

Qu’est-ce que l’arbitrage vous a apporté de plus dans votre quotidien ?

Devenir arbitre à l’âge de 15 ans, c’est accepter d’être « différent » de ses camarades, de ses copains. Bien entendu à cet âge, il est bien plus courant d’être attaquant, défenseur, gardien de but, que d’être arbitre. On gagne bien entendu en personnalité et on apprend des valeurs humaines comme l’humilité et le respect des acteurs.

Mais de manière générale il faut s’affranchir de la peur de prendre des décisions, du regard des acteurs, tout en essayant de faire preuve de justesse lors d’une rencontre.

 

Avez-vous eu l’occasion de participer aux Journées Nationales de l’Arbitrage ?

A mes débuts, j’ai eu l’occasion de participer à une action de promotion dans un village près de chez moi. Il me semble essentiel de transmettre ce que l’on a pu m’apprendre et j’ai véritablement à cœur de partager les valeurs de l’arbitrage et ainsi créer des vocations. J’ai eu l’occasion également de participer aux Journées Nationales de l’Arbitrage lorsque j’étais Jeune Arbitre Fédéral, en donnant le coup d’envoi fictif d’un match à Lille lors d’une rencontre de Coupe de la Ligue.

Cet évènement est une très bonne chose pour la fonction d’arbitre car il met en avant le quotidien du métier d’arbitre. Les entrainements, les matchs, les déplacements, être arbitre demande une implication totale… Et ce type de rencontre permet de mettre en lumière cet aspect qui est souvent méconnu du grand public.

Quand on parle de notre passion à notre entourage, que l’on explique notre quotidien, nos amis sont loin de penser à tout ça. Ce métier est avant tout une passion et les JNA permettent d’échanger autour du carré vert avec les différents acteurs du foot.

 

Avez-vous un mot pour les jeunes qui voudraient se lancer dans l’arbitrage ?

Si on ne m’avait pas donné l’envie de me lancer étant plus jeune, je n’en serais pas là aujourd’hui. Je prends un plaisir énorme à siffler et ce plaisir reste intact chaque weekend.

Lancez-vous ! Découvrez ce rôle ! Il n’y a rien de mieux que de tester et pratiquer.