Promue FFE1 pour la saison 2020/2021, Romy FOURNIER a répondu à nos questions.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé à arbitrer à 13 ans et j’ai passé mon examen à 14 ans, l’âge minimum ! Au départ, c’est ma grande sœur qui m’a entraîné dans l’arbitrage, puis ma petite sœur a également suivi ! Nous étions trois à officier dans le District du Var (rires) ! J’entame ma 14ème saison. Après 7 années en département, j’ai accédé à la Ligue où j’ai dirigé des matchs seniors, en tant que centrale ou assistante. Avec Justine (CATANIA), nous sommes allées à Reims pour l’examen fédéral en 2016. Notre duo continue car nous sommes promues en Division 1 (FFE1), Justine première et moi deuxième.

Comment avez-vous vécu votre promotion ?

C’est génial ! J’étais remplie de joie, je me suis sentie valorisée ! J’ai reçu de nombreux messages de félicitations. C’est la récompense d’années de travail, de préparation et d’entrainement. Il faut continuer…

Comment vous préparez-vous à arbitrer à l’échelon supérieur ?

Je suis suivi par la Direction Technique d’Arbitrage à la Fédération Française de Football avec un programme de préparation ; je dois aussi remonter une série de données personnelles. Pour garder le rythme je pratique des activités nautiques qui me permettent de faire du sport tous les jours en plus des programmes que je reçois.

 

Quelle est votre ambition dans l’arbitrage ?

Dans la vie on avance souvent avec des mentors, des exemples dont il faut s’inspirer. Il y a évidemment Stéphanie FRAPPART qui encadre nos stages, nous motive et nous guide dans nos choix de carrière ! Il y a aussi Karim ABED, on est originaire de la même ville donc c’est aussi un exemple de réussite pour moi ! Comme mes collègues féminines, je dois être ambassadrice du football féminin ! Il faut donner envie aux jeunes filles d’arbitrer ! J’ai été bénévole lors de la dernière Coupe du Monde Féminine à l’Allianz Riviera de Nice. J’ai croisé de grandes arbitres internationales et j’ai pu échanger avec elles, ça motive pour aller plus haut !

Quels sont vos objectifs à présent ?

Il ne faut pas aller trop vite. Je veux déjà me faire une place en D1 Arkema. Acquérir de l’expérience, c’est important. Je peux encore prétendre au statut d’internationale, ce serait le Graal pour moi ! J’ai fait un gros parcours linguistique donc ce serait génial de pouvoir arbitrer des matchs internationaux, de pouvoir échanger dans différentes langues avec les joueuses !

Avez-vous un dernier mot pour celles qui voudraient se lancer dans l’arbitrage ?

On l’entend souvent mais je le répète car c’est vrai : l’arbitrage, c’est l’école de la vie ! Les qualités principales sont la justice et l’impartialité ! Il m’a appris à dialoguer, à être juste dans mes décisions, et mettre de côté ma timidité. Je prends beaucoup de plaisir à saluer les joueuses et les entraîneurs. C’est aussi une passion ! Faire en sorte que le match se déroule bien et qu’à la fin les deux équipes nous remercie et apprécie l’arbitrage, ça fait plaisir !