Que de cinéma ce dimanche 15/06/2014 pour une première application utile de la technologie utilisée pour le franchissement de la ligne de but lors du match France/Honduras en Coupe du Monde.

Les commentateurs et journalistes ont critiqué le système, non pas pour la décision prise au final (but accordé) mais pour son affichage sur les écrans du stade (et des télévisions). 

Le tir de Karim Benzema (FRANCE) heurte dans une première phase le poteau gauche du Honduras, revient sur le gardien qui le fait, dans une seconde phase, involontairement rentrer (ou pas) dans son but avant de le récupérer.

Le fond est donc bon, même parfait, c'est la forme qu'il faudra peut être améliorer et ne pas montrer plusieurs phases si au final, le but est accordé. En revanche, s'il est refusé, il faudra alors communiquer sur les différents moments où le ballon aurait pu franchir la ligne et dans notre exemple montrer les deux phases.

Les 2 phases

Le système mis en place a décortiqué l'action en deux événements bien distincts :

1 - le ballon heurte le poteau : dans un tel cas, le ballon peut entrer ou sortir (le jargon dans le milieu utilisera les termes de poteau entrant ou sortant). Là, l'analyse faite est claire : NO GOAL (pas de but).

 

 

 

2 - le ballon heurte le gardien puis franchit la ligne de but (entièrement ou pas : c'est bien la question). Le système analyse donc cette seconde phase, et affiche clairement GOAL (but).

 

 

 

 

C'est impossible de savoir si le quatuor arbitral aurait ou non accordé le but sans cette technologie. On peut voir que le ballon franchit entièrement la ligne de quelques millimètres seulement, il est donc envisageable de penser que ce but aurait été refusé car il est impossible à l'oeil nu de voir cet écart, et "l'impression" donnée sur le moment est plutôt que le gardien le récupère sur sa ligne. Le monde entier aurait sans doute aussi pensé que le ballon n'avait pas franchi entièrement la ligne. Seule une reconstruction 3D pouvait montrer la toute petite distance qui sépare le bord du ballon de la ligne. Voici donc une jolie décision et une polémique sportive évitée.

 

La montre

La montre que porte l'arbitre Brésilien de la rencontre, M. Sandro Ricci, émet immédiatement un son et lui affiche clairement GOAL, d'où sa décision instantanée (il y a une ou deux secondes, c'est vrai; mais c'est le temps de porter le sifflet à la bouche, rien d'autre...).

 

 

Si le système analyse bien toutes les phases pouvant impliquer un franchissement ou non de la ligne de but, seule la phase où le ballon franchit est utile au final à l'arbitre et lui permet de décider.

Autre exemple :

Imaginez que le ballon heurte un premier poteau puis un second, puis entre, il y aurait eu trois phases avec :

  • NO GOAL (le premier poteau), 
  • NO GOAL (le second poteau), 
  • GOAL (le franchissement).