Jordane LOMI est originaire de la Ligue Occitanie et du District du Tarn. Parcours, objectifs et impressions : l’arbitre promu F3 a répondu à nos questions.

 

Peux-tu nous rappeler ton parcours ?

J’ai commencé l’arbitrage à 14 ans au District Haute-Garonne Midi Toulousain. J’ai été Jeune Arbitre de Ligue puis Jeune Arbitre Fédéral. Je suis parti pour les études dans la Ligue des Pays-de-la-Loire où j’ai été candidat F4. J’y ai connu mes premiers échecs mais j’ai beaucoup appris de ces expériences. En revenant dans la région toulousaine, j’ai pu être proposé de nouveau candidat F4. J’ai été promu en 2020 avant d’être nommé F3 à la fin de ma seconde saison complète à ce niveau.

 

Quels étaient tes ressentis à l’annonce de ta promotion ?

Evidemment de la fierté. C’est la récompense du travail qu’on a effectué depuis des années. Je dis on car je pense à tous ceux qui m’ont aidé, que ce soit les formateurs, les observateurs, ou les anciens arbitres que j’ai croisés sur mon chemin. L’appel (d’annonce) a été long à venir mais quand il est arrivé, j’ai été satisfait pour mes proches : ma famille, mes parents, ils ont sacrifié du temps pour moi dans cette promotion, c’est aussi la leur.

 

A l’aube de ton passage en National, as-tu une appréhension sur la différence de niveau ?

Non pas d’appréhension mais de l’impatience ! J’anticipe une réelle différence de niveau ! J’ai hâte d’avoir les premières journées, les premiers retours debriefs du manager… Je ne ressens pas de stress. C’est un sentiment étrange, il va falloir s’adapter rapidement car les enjeux du National sont différents, le jeu est plus technique, il y a plus de caméras, on va se rendre compte plus facilement des axes à améliorer. 

 

Comment se passent la trêve et la préparation ?

Je n’ai pas changé ma préparation physique. J’ai un préparateur physique qui m’accompagne depuis plusieurs années. La promotion ne doit pas tout changer. J’ai repris il y a trois semaines avec des séances quotidiennes. Lors de la trêve, j’ai coupé de la course en faisant du vélo ou de la randonnée. Maintenant je fais des séances terrain. Sur le plan technique, je regarde les debriefs de National pour comprendre les attentes de la saison. Mentalement, je me prépare à cette marche importante.

 

Que peut-on te souhaiter pour la saison à venir ? Quels sont tes objectifs ?

Quand j’ai commencé l’arbitrage, je ne savais même pas que le niveau Ligue existait ! Je n’ai jamais voulu faire carrière, je prenais avant tout du plaisir. Mais je suis un compétiteur et on se prend au jeu des promotions/relégations. Je me suis fixé des objectifs personnels. C’est-à-dire des objectifs que je peux maitriser. Cela commence par l’adaptation rapide au niveau, continuer à essayer d’être performant, à siffler juste techniquement.  Je veux également m’améliorer sur le plan managérial. Être F3, c’est se former, apprendre, progresser. Je veux maitriser ce que je fais afin de ne pas dépendre d’autres critères. J’aimerais réussir physiquement, techniquement et « managérialement » cette année. Et si ces objectifs sont atteints, alors je ne devrais pas être trop inquiet pour les résultats de fin de saison.

 

As-tu un mot pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’arbitrage ?

On entend souvent que l’arbitrage c’est l’école de la vie. C’est vrai. On gagne en maturité et en confiance en soi ! Je conseille à ceux qui aiment le foot de se lancer. Il faut comprendre le sport auquel on joue, ça devrait être une priorité pour les jeunes qui jouent au foot. Ça permettrait d’ouvrir la fonction d’arbitre, de rapprocher les joueurs et les arbitres avec l’objectif commun que le spectacle soit au rendez-vous. Ça pourrait aussi créer des vocations. Il faut se lancer, et arrêter de concevoir la fonction d’arbitre comme une punition. J’ai été curieux et je ne le regrette pas !